Comment Mestre Pastinha a preserve l’authenticite des instruments de la Capoeira Angola

par Mai 28, 2025Loisirs

La figure légendaire de Mestre Pastinha incarne l'essence même de la préservation des traditions dans la Capoeira Angola. Né à Salvador de Bahia en 1889, il a marqué l'histoire de cet art martial afro-brésilien en transmettant son authenticité et ses valeurs ancestrales.

Les origines de Mestre Pastinha et sa découverte de la Capoeira

La trajectoire de Vicente Ferreira Pastinha dans l'univers de la Capoeira s'inscrit dans le contexte riche de Salvador de Bahia, berceau des traditions afro-brésiliennes. Son parcours illustre la transmission des savoirs entre générations.

L'enfance à Salvador et les premières leçons

Né le 5 avril 1889 à Salvador, le jeune Vicente grandit dans un environnement imprégné de culture africaine. À l'âge de 10 ans, il fait ses premiers pas dans la Capoeira, manifestant déjà un intérêt profond pour cet art martial unique.

La rencontre déterminante avec son maître africain Benedito

La rencontre avec Maître Benedito marque un tournant dans la vie de Pastinha. Ce mentor africain lui transmet non seulement les techniques de combat, mais aussi les fondements culturels et spirituels de la Capoeira Angola, incluant l'utilisation du berimbau et la pratique de la mandinga.

Le berimbau, instrument sacré de la Capoeira Angola

Le berimbau représente l'âme musicale de la Capoeira Angola, art martial afro-brésilien incarné par Mestre Pastinha. Cet instrument emblématique guide les mouvements des capoeiristes lors des rodas, ces cercles où se déroulent les jeux. La relation entre le berimbau et la Capoeira Angola s'inscrit dans une tradition ancestrale préservée par les maîtres au fil des générations.

Les différents types de berimbau et leur symbolique

La tradition de la Capoeira Angola reconnaît trois types distincts de berimbau, chacun jouant un rôle spécifique dans l'orchestre. Le Gunga, avec ses notes graves, établit le rythme fondamental. Le Médio, aux tons intermédiaires, complète la mélodie. Le Viola, aux sonorités aiguës, apporte les variations et les improvisations. Cette trinité instrumentale symbolise l'harmonie et l'équilibre recherchés dans la pratique de la Capoeira Angola.

Les rythmes traditionnels enseignés par Pastinha

Mestre Pastinha a transmis les rythmes authentiques de la Capoeira Angola à travers son académie, le Centro Esportivo Capoeira Angola. Les toques principaux incluent l'Angola, le São Bento Grande de Angola et le São Bento Pequeno. Ces rythmes, intimement liés au candomblé et aux traditions afro-brésiliennes, portent la mandinga, cette énergie mystique caractéristique de la Capoeira. La préservation de ces mélodies traditionnelles par Pastinha a permis de maintenir l'authenticité et la richesse culturelle de cet art martial unique.

L'académie de Pastinha et la transmission des savoirs

Mestre Pastinha, né à Salvador de Bahia en 1889, marque l'histoire de la capoeira angola par sa vision unique de préservation des traditions. Son parcours débute à l'âge de 10 ans sous la tutelle de Maître Benedito, forgeant les bases de son enseignement futur. Sa démarche s'inscrit dans une volonté profonde de maintenir l'authenticité de cet art martial afro-brésilien.

La création du Centro Esportivo de Capoeira Angola

Le Centro Esportivo de Capoeira Angola (CECA) représente la première école formelle dédiée à la transmission de la capoeira angola. Cette institution, fondée par Pastinha, devient rapidement un lieu emblématique où la tradition se perpétue dans sa forme la plus authentique. La reconnaissance internationale arrive en 1966, lorsque Pastinha représente le Brésil au Festival mondial des arts noirs à Dakar, établissant la capoeira angola comme un élément majeur du patrimoine culturel afro-brésilien.

Les méthodes d'enseignement musical de Pastinha

L'enseignement musical constitue un pilier fondamental dans la pédagogie de Pastinha. Il accorde une place centrale aux instruments traditionnels : le berimbau, décliné en trois tonalités (gunga, médio, viola), le pandeiro et l'atabaque. Sa méthode intègre l'apprentissage des rythmes spécifiques de l'angola, notamment le São Bento Grande de Angola et le São Bento Pequeno. Cette approche musicale structure la pratique et maintient vivante l'âme de la capoeira angola, créant un lien direct avec ses racines africaines.

Les autres instruments essentiels de la roda

La roda de capoeira angola représente un patrimoine musical riche où chaque instrument tient une place significative. Les instruments traditionnels accompagnent les mouvements des capoeiristes et créent l'atmosphère unique des rencontres. Ces éléments musicaux forment une partie intégrante de l'héritage préservé par Mestre Pastinha dans la tradition angoleira.

Le pandeiro et l'atabaque dans la tradition angoleira

Le pandeiro, tambourin brésilien emblématique, apporte une sonorité claire et rythmée à la roda. Dans la tradition angoleira, les pandeiros se déclinent en différentes tailles et proposent des variations de sons essentielles aux chants. L'atabaque, tambour afro-brésilien sur pied, enrichit la base rythmique avec ses tonalités graves et profondes. Les anneaux de l'atabaque nécessitent un ajustement régulier selon les conditions atmosphériques pour maintenir la qualité sonore authentique transmise par les maîtres de Bahia.

L'agogô et le reco-reco : rythmes et utilisations

L'agogô, instrument métallique à deux cloches, marque la cadence et guide les autres instruments dans la roda. Sa sonorité distinctive s'harmonise avec les mouvements des capoeiristes lors des jeux. Le reco-reco, instrument de percussion à raclement, complète l'ensemble musical en apportant une texture sonore unique. Ces instruments, présents dans les rodas traditionnelles de Salvador, participent à la préservation de l'authenticité musicale de la capoeira angola, un élément fondamental du folklore afro-brésilien.

Les chants et ladainhas préservés par Mestre Pastinha

Mestre Pastinha, figure emblématique née en 1889 à Salvador de Bahia, a joué un rôle majeur dans la préservation des traditions musicales de la Capoeira Angola. Son engagement pour l'authenticité a permis de transmettre un riche patrimoine culturel afro-brésilien aux générations futures.

La signification des chants traditionnels

Les chants de la Capoeira Angola racontent l'histoire des esclaves, leurs luttes et leurs espoirs. Dans son Centre Esportivo Capoeira Angola (CECA), Mestre Pastinha enseignait ces chants comme partie intégrante de l'art. L'utilisation du berimbau, instrument central accompagné du pandeiro et de l'atabaque, créait une atmosphère propice à la transmission orale de cette tradition. Ces mélodies portent l'âme de la résistance culturelle et la mémoire des ancêtres.

Le rôle des ladainhas dans la roda

Les ladainhas marquent le début de chaque roda de Capoeira Angola. Ces prières chantées établissent une connexion spirituelle entre les participants. Mestre Pastinha a maintenu cette tradition en l'associant aux mouvements du corps et à la mandinga, élément mystique hérité du candomblé. La roda devient alors un espace sacré où la musique guide les capoeiristes dans leur expression martiale et artistique. Cette pratique, préservée par Pastinha jusqu'à son décès en 1981, reste vivante dans les académies de Capoeira Angola.

L'héritage musical de Pastinha dans la Capoeira moderne

La contribution musicale de Mestre Pastinha a marqué profondément l'identité de la Capoeira Angola. Né en 1889 à Salvador de Bahia, ce maître légendaire a consacré sa vie à préserver l'authenticité des traditions musicales de cet art martial afro-brésilien. À travers son école Centro Esportivo Capoeira Angola (CECA), il a établi les fondements d'une pratique respectueuse des racines africaines.

Les disciples qui perpétuent sa tradition musicale

L'influence de Mestre Pastinha se manifeste dans l'utilisation rigoureuse des instruments traditionnels. Le berimbau, décliné en trois types – Gunga, Médio et Viola – reste l'instrument emblématique de cette tradition. Les élèves formés au CECA maintiennent vivante cette approche musicale authentique, intégrant également le pandeiro et l'atabaque dans leurs rituels. Cette transmission fidèle des rythmes comme l'Angola, le São Bento Grande de Angola et le São Bento Pequeno témoigne de la richesse du patrimoine musical préservé.

L'influence mondiale de son approche instrumentale

La vision de Mestre Pastinha rayonne aujourd'hui à l'échelle internationale. Sa participation au Festival mondial des arts noirs à Dakar en 1966 a propulsé la dimension musicale de la Capoeira Angola sur la scène mondiale. Les pratiquants actuels, du Brésil jusqu'en Europe, adoptent sa philosophie musicale, respectant la place primordiale des instruments traditionnels dans la roda. Cette dimension artistique s'inscrit dans une tradition vivante où la musique reste indissociable du mouvement, créant une expression culturelle unique reconnue mondialement.